Anatomie du système immunitaire humain. Trois niveaux d’observation sont proposés :
Le système immunitaire (SI) a pour but de protéger l’organisme contre toute intrusion de corps étranger, vivant ou non. Pour qu’une molécule étrangère (appelée antigène) soit reconnue comme telle, le SI doit la comparer simultanément aux molécules du soi, qui forment le CMH (complexe majeur d’histocompatibilité). Ces molécules du soi sont présentes à la surface de toutes les cellules de l’organisme. Elles constituent la carte d’identité moléculaire propre à chaque individu.
Le SI est très complexe et fait intervenir de nombreux acteurs : des organes (thymus, rate…), des cellules (les globules blancs), et des molécules (les anticorps…).
Tout commence dans la moelle rouge des os, qui synthétise les précurseurs (cellules souches) des globules blancs ou leucocytes, à raison de plusieurs millions par jour. Certains subissent une maturation dans le thymus (appelés pour cette raison lymphocytes T), une petite glande située devant la trachée et surtout active dans l’enfance. La moelle et le thymus constituent les organes lymphoïdes primaires.
Les leucocytes sont ensuite libérés dans la circulation sanguine. Certains migrent dans les organes lymphoïdes secondaires (rate, amygdales, ganglions lymphatiques, tissus lymphoïdes des muqueuses, etc.), qui contrôlent la réponse spécifique aux corps étrangers en favorisant les interactions entre leucocytes. Il s’agit de carrefours entre les circulations sanguine et lymphatique.
Il existe de nombreux types de leucocytes, qui patrouillent partout dans l’organisme (dans le sang, la lymphe et les tissus) et coopèrent pour lutter contre les infections. Certains sont généralistes, d’autres spécialisés contre un antigène particulier.
Les molécules du SI sont de trois types :
Un vaccin est un antigène issu d’un germe atténué ou tué. Il stimule la synthèse d’anticorps spécifiques par les lymphocytes B, qui peuvent conserver la mémoire de l’antigène pendant plusieurs années, voire toute la vie.